Le projet Paprec est complètement hors normes : 50.000 tonnes de déchets alimentaires par an ! Il s’agit d’une unité classée ICPE. L’impact en termes de nombres de camions sur les routes avoisinantes et donc sur les émissions de gaz à effet de serre dans notre zone géographique sera énorme.
Dans un reportage télévisé vous déclarez vous inscrire dans le modèle du méthaniseur d’Etampes. Or, ce dernier est défectueux, selon ses riverains qui sont fortement incommodés par ses nuisances olfactives dans un rayon de plus de deux kilomètres à vol d’oiseau.
Je vous renvoie à un article sur les externalités négatives du méthaniseur d’Etampes, celui de Gennevilliers étant ondé sur la même technologie https://www.leparisien.fr/essonne-91/etampes-une-plus-grande-usine-de-methanisation-pour-plus-de-mauvaises-odeurs-15-11-2018-7943670.php
En raison des vents majoritairement sud-ouest, la zone concernée par la pollution olfactive pourrait être très large : Argenteuil, Epinay (berges et centre-ville), L’Île-St-Denis, etc.
Il y aura trois sources d’odeurs :
. le stockage des intrants
. les fuites éventuelles de l’unité elle-même : ces unités doivent être étanches car il s’agit de fermentation anaérobie avec production de CH4, CO2, un peu de H2 et H2S – oeuf pourri, mais des fuites ont déjà été constatées sur certains cas.
. le stockage des digestats avant leur évacuation
L’idée selon laquelle cette méthode de production d’énergie serait plus « vertueuse » est donc à relativiser.
Réponse des maîtres d’ouvrage :
Nous vous remercions pour votre contribution.
1) Les intrants seront des déchets alimentaires collectés séparément (ménages, marchés forains, cantines scolaires et établissements de restauration collective), provenant à terme à 100 % des collectivités adhérentes du Syctom. Dans un premier temps, pendant la phase de montée en puissance de la collecte des ménages, les déchets alimentaires pourront provenir de grandes et moyennes surfaces (marchés de gros et locaux), ainsi que de commerces (distribution alimentaire et restauration).
2) L’unité Biométhanisation Gennevilliers traitera exclusivement des déchets alimentaires : elle n’utilisera pas d’intrants d’origine agricole. Les déchets alimentaires proviendront de collectes régulières, et arriveront donc en continu sur site. En résumé, l’installation fonctionnera en flux tendu, avec une capacité réduite de stockage sur site (inférieure à 2 jours), ce qui contribue fortement à limiter le risque d’émanation d’odeurs par rapport à une installation de méthanisation agricole par exemple, pour laquelle il peut être nécessaire de stocker les intrants sur plusieurs semaines voire plusieurs mois.
3) Chaque jour, environ 25 bennes de collecte et 14 camions de transfert desserviront l’unité Biométhanisation Gennevilliers.
4) Environ 85 % du biométhane produit par l’unité de Gennevilliers sera injecté dans le réseau de distribution du gaz naturel. Le reste sera valorisé directement sur site pour produire la chaleur nécessaire au fonctionnement des installations (notamment les digesteurs ou les hygiéniseurs) et dans une moindre mesure pour produire de l’électricité. Une option à l’étude consisterait à injecter la totalité du biogaz produit, déduction faite du biogaz utilisé pour la production de la chaleur nécessaire au process.
5) Toutes les cuves, tous les réservoirs de stockage, réacteurs contenant des produits liquides (réactifs, fioul, pulpe, digestats) seront implantés sur des dalles étanchées ceinturées de mur de rétention. En particulier, les digesteurs seront implantés sur une zone imperméable, entourée d’un mur de rétention. La capacité de rétention de cette zone est égale au volume d’un des deux digesteurs. Ces dispositions garantissent l’absence de fuite dans l’environnement du contenu du digesteur en cas de défaillance de ce dernier.
6) En fonction des conclusions de cette enquête, des prescriptions pourraient être imposées par les services de l’État aux concepteurs et exploitants d’installations de méthanisation. Nous les appliquerons le cas échéant. Le haut niveau d’exigence fixé pour l’unité Biométhanisation Gennevilliers devrait assurer la compatibilité de l’installation avec ces prescriptions.